POUR UN MONDE SANS GÉNOCIDE PATRIE DE TOUS PATRIE DES PAUVRES

oute loi et la prétention de l’homme et du pouvoir  “sans loi”, de se situer au dessus de tout et même de Dieu. Dans le même temps Paul parlait d’un “katécon”[1], c’est à dire une résistance, une volonté antagoniste qui aurait retenu et freiné les forces de la destruction et empêché la dérive vers  la fin de toutes choses, ouvrant la voie à la résolution de la crise.
Quoique l’on dise en interprétant cette antique parole, il est urgent que les peuples expriment une telle résistance, qu’ils freinent ce pouvoir, comme ce fut le cas dans le XX siècle quand le Mouvement de la paix dans le monde entier  s’interposa sur un mode non violent entre les missiles nucléaires d’un coté et l’humanité vouée à l’extermination de l’autre,  et réussit à obtenir le retrait de la menace et à conjurer la guerre atomique.
 
Dans cette perspective apparaissent deux engagements prioritaires de cette résistance dans l’action[2]:
Lutter pour que les Puissances nucléaires signent simultanément et appliquent elles-mêmes le Traité des Nations Unies sur l’interdiction des armes nucléaires, auquel a déjà adheré la majorité des Nations.
Lutter pour que soit reconnu et rendu effectif, avec des politiques graduelles et programmées, le droit universel de migrer et de s’établir dans le lieu le plus adapté à réaliser sa propre vie. Le “ius migrandi”, un des premiers “droits naturels” proclamés par la modernité, serait le moteur d’un profond renouvellement économique et social et serait l’artisan de la nouvelle identité d’une societé mondialisée où l’humanité serait finalement réunie et soignante de la terre qui  lui a été donnée comme mère.
Ce que souhaite cet appel c’est qu’une telle vision du monde et de la civilisation de demain non seulement soit énoncée comme idéal, mais  soit assumée comme tâche devenant résistance et action, et devienne “mouvement”.
16/10/2017

[1] “Et maintenant vous savez ce qui le retient (katékon), 2 Tess. 2, 7-8.[2] Vous penserez seulement ce dont vous repondrez par l’action, D.  Bonhoeffer, Resistenza e resa, 1969, Milan, p. 235.